L’art de la rue envahit Pernes tous les étés
Un festival multidisciplinaire pour petits et grands
Font ‘Arts est un incontournable de l’été, mais comment est-il né ?
De la volonté de plusieurs personnes, membres des amis de l’école laïque, dont Lucien Maillan et Jacques Terraza, de créer une offre culturelle complémentaire à Pernes.
Ils ont inventé ce festival des arts de la rue, en 1996, avec un postulat de base, multidisciplinarité et gratuité pour tous. Ils étaient dans l’opposition municipale mais la mairie les a soutenus et n’a jamais cessé de le faire depuis. J’ai raté la première, j’étais retenu ailleurs pour la naissance de ma fille, mais cela ne m’a pas empêché de devenir, ensuite, un festivalier assidu.
Plus tard, j’ai eu envie de participer, par le mécénat puis comme bénévole. Finalement, après un temps de pause, quand en 2018, le bureau en place s’est disloqué, face au risque de voir l’association et le festival disparaître, nous avons monté une équipe et je suis devenu président. Les mêmes personnes plus que jamais impliquées sont encore là six ans plus tard. Une association, ce n’est pas une seule personne, c’est la communion de plusieurs individus.
Quelles sont les particularités de Font‘Arts ?
Sans doute ce qui m’a plu dès le départ, la mise en valeur des arts de la rue au sein même du patrimoine de la ville, qu’on n’appelle pas pour rien la perle du comtat. Et puis bien sûr la programmation avec des spectacles multigénérationnels et multidisciplinaires. Le festival fédère autour de l’art, même si, on ne va pas se mentir au début, certaines personnes n’en voulaient pas, à cause d’apriori concernant des catégories de public. En 28 ans, seulement 2 éditions ont été annulées pour cause de Covid, Font ‘Arts est devenu une référence et de nombreux jeunes Pernois partis étudier sous d’autres cieux en font leur moment de retrouvailles chaque été. Pour ces générations nées avec le festival, le défi est d’avoir une programmation de qualité. L’art de la rue est très difficile, il faut capter le public dans les premières minutes.
Quel est le secret de cette longévité ?
L’esprit de fidélité envers les partenaires, les collectivités, les institutions, les mécènes, les techniciens. La municipalité l’a compris comme la région, le département, la Caf qui nous soutiennent. Les Sorgues du Comtat sont à nos côtés aussi. D’ailleurs, nous étudions la possibilité d’expatrier un ou deux spectacles dans l’une des communes de la communauté d’agglomération, en prélude du festival, afin de mieux se faire connaître par les locaux. C’est une proposition que nous pourrions leur faire pour l’année prochaine. Enfin la clé de tout, c’est le plaisir qui est le carburant essentiel de l’équipe.